Notre filière Chocolat «Nacional»
Depuis la libéralisation du marché du cacao dans les années 90, le prix du cacao a chuté. Les agriculteurs, ne gagnant plus leur vie avec sa culture, se sont vu contraints de migrer vers les villes pour chercher un meilleur avenir.
Le groupement de paysans Uoprocae s’est fondé dans la province de Esmeraldas afin de valoriser la production de cacao, pour qu’elle redevienne la source principale des revenus des familles, et mettre fin ainsi, à la migration.
La qualité exceptionnelle du cacao Nacional, ainsi que le savoir-faire des paysans de cette zone, méritent un prix bien supérieur à celui du marché boursier !!…
La région de production
La zone nord de la province de Esmeraldas est couverte d’une énorme forêt tropicale. Le delta du fleuve Esmeraldas donne à ses habitants un moyen de transport traditionnel : la pirogue. Dans cette région il n’y a, en effet, pas beaucoup de routes, et les villages se trouvent aux bords des rivières.
La légende raconte qu’un bateau d’esclaves avait échouée, suite à une mutinerie, devant la côte de cette province. Les rescapés se sont installés tout au long de la rivière, jusqu’à dans les Andes Equatoriens. Depuis ils vivent en paix et en harmonie avec la nature. La population est dans sa majorité afro-equatorienne.
Le cacaoyer est un arbre natif de cette région. Les paysans le cueillent depuis des siècles. Le cacao a été la base de soutien économique des communautés dans cette région.
Les producteurs
Dans la province de Esmeraldas le cacao a été la base du soutien économique des communautées pendant des nombreuses années. Cependant dans les années 90, et sous pression des gros acheteurs mondiaux, du FMI et de l’OMC, parvient le démantélément de la ICCO (Organisation Internationale du Cacao). Cette organisation formée par des pays producteurs et acheteurs, régulait le prix mondial du cacao. Le résultat de cet évenement est une énorme chute du prix. Pour les paysans de Esmeraldas c’est le temps de la migration… La récolte de cacao ne leur permettant plus de vivre, ils se dédient à d’autres activités. Certains partent dans les villes ou à l’étranger…
Depuis une vingtaine d’années les producteurs de cacao de la région s’organisent afin de mettre ensemble leur forces et de mutualiser le procédé de post récolte et la commercialisation de leur cacao. Ils ont crée une organisation, c’est la Uoprocae. Ils sont décideurs à par entière de leur organisation.
La prise en main de la commercialisation de leurs fèves est la clé de leur développement. Ils valorisent la qualité du cacao “Nacional” à travers un système de recolection des fèves, de contrôle de la fermentation et du séchage des fèves.
La Uoprocae a mis en place des centres de recolection des fèves de cacao fraîches. Les agriculteurs peuvent déposer leurs fèves dans ces centres deux jours par semaine. Ils sont payés immédiatement selon le poids fourni. Un camion de l’association amène les fèves vers le centre de transformation post-récolte. Ici elles sont fermentées, séchées et emballées. La fermentation contrôlée est une étape clé pour le développement de l’arôme du cacao. La commercialisation est entièrement assurée par Uoprocae.
Les agriculteurs reçoivent régulièrement de la formation technique par deux techniciens de Uoprocae, pour optimiser la culture et pour garantir un procès post-récolte qui permette de ressortir tout l’arôme floral de ce cacao.
La province d’Esmeraldas est unique car les cacaoyers sont de l’espèce originale : le cacao “Nacional”. Cette zone a été très peu cultivée avec des cacaos Trinitarios, donc il n’y a pratiquement pas eu de mélange de variétés. On retrouve le cacao “Nacional” pur. C’est un cacao très aprécié par son arôme parfumé floral et fruité.
SolAlter achète les fèves de cacao Nacional directement à Uoprocae. Un cahier de charges a été mis au point ensemble afin de définir et respecter les conditions de qualité aussi bien organoleptique que microbiologique du produit.
Le cacao Nacional
La variété “Nacional” est originaire des forêts tropicales de l’Equateur. Elle présente un goût très caractéristique connu comme goût “arriba”. Cette variété de cacao est très recherchée par son arôme floral et fruité, qui laisse découvrir de subtiles notes de bois, de terre, de cendres… Bien mis en valeur par un processus de transformation artisanal élaboré au plus grand soin, le chocolat issu des fèves de ce grand cru donne peu d’amertume.
Le terme « Arriba » (d’en haut) provient des temps où les commerçants transportaient le cacao à travers la rivière Guayas afin de l’amener vers le port principal de Guayaquil, qui donne sur le Pacifique. Les zones en amont de cette rivière étaient reconnues par leur cacao de qualité au goût floral et fruité caractéristique. Le nom arriba est resté comme descriptif du goût d’un cacao “Nacional” fin et de haute qualité.
Le cacao Nacional est cultivé exclusivement en Equateur. Ce cacao grand cru constitue seulement 2 % de la production mondiale.
La transformation
La transformation du cacao est une étape clé pour la qualité du chocolat. Plusieurs étapes amènent la fève à donner le mieux de ses arômes, et le savoir-faire du chocolatier est d’une principale importance. Les fèves sont torréfiées, broyées. Ceci donne une pâte liquide avec déjà un arôme très riche. Ensuite il y a le couchage, tempérage et finalement le moulage, la cristallisation et l’emballage du produit fini.
Dans la filière mise en place par SolAlter, les fèves de cacao arrivent dans notre entrepôt en France, et sont ensuite transformées par un artisan chocolatier basé dans la Drôme. Donc le plus près possible du local de SolAlter (en Ardèche).
En 2017 SolAlter a inauguré son atelier de chocolaterie dans lequel la dernière partie du procédé est élaborée : la fonte et moulage des tablettes. Et l’inclusion d’ingrédients pour les tablettes (noix de macadamia, sésame, baies roses, etc…). Dans notre atelier sont aussi élaborés les fruits séchées enrobés de chocolat : physalis, gingembre ou citron confit, banane, ananas, etc…
La démarche de SolAlter favorise la transformation des matières premières par des artisans en France. L’atelier de notre partenaire drômois en est un bel exemple. Il est un des rares artisans chocolatiers en France à élaborer du chocolat à partir de la fève de cacao. C’est un métier qui a quasi disparu avec l’arrivée des industriels du chocolat dans les années 50. Il est important de souligner qu’aujourd’hui 70% de la production mondial de cacao est transformé par 5 entreprises !
Aspects nutritionnels
xocolātl est le mot originaire du chocolat. En langue Nahuatl ancienne langue indienne au Mexique) il signifie « nourriture des Dieux ». Le cacao est riche en matières grasses insaturées qui présentent la propriété de convertir le mauvais choléstérol (LDL) en bon choléstérol (HDL). Pour cela il est conseillé par les nutritionnistes pour diminuer le choléstérol dans le sang. Il apporte également des fibres et vitamines.
Les scientifiques ont démontré le rôle positif des nombreux antioxydants présents dans le cacao. On a décelé un groupe de polyphénols (antioxydants) – connus sous le nom de catéchines dans le chocolat noir. Il apparaît qu’ils joueraient un rôle dans la prévention des maladies cardio-vasculaires et amélioreraient le système immunitaire. Une étude menée auprès de 6.000 hommes et femmes a révélé que le chocolat contribue pour 20 % à l’apport total de catéchines du régime alimentaire.
Les glucides du chocolat entraîneraient, une augmentation du tryptophane dans l’organisme par rapport aux autres acides aminés. Or le tryptophane est un produit particulier : lorsqu’il passe dans le cerveau, il est transformé en sérotonine. Cette substance est un neurotransmetteur qui joue un rôle primordial dans l’humeur. Ainsi, un manque de sérotonine serait lié à un état dépressif. D’ailleurs, certains antidépresseurs fonctionnent en empêchant l’élimination trop rapide de cette substance dans le cerveau.
Le chocolat contient également de la caféine et de la théobromine. Ces deux substances sont des stimulants bien connus. 100 g de chocolat contiennent presque autant de caféine que 100 ml de café.
Le chocolat contient environ 100 mg de magnésium pour 100 g. Ce minéral intervient dans de nombreuses réactions enzymatiques intracellulaires. Il participe aussi à la transmission neuromusculaire de l’influx nerveux. L’apport conseillé est d’au moins 350 mg par jour chez l’adulte. Or le magnésium est bien connu pour ses effets relaxants. D’ailleurs, un déficit entraîne une baisse de la dopamine, neurotransmetteur impliqué dans les mécanismes du plaisir.